Fatigue inexpliquée, stress chronique, post-Covid traînant… Ce type de tableau clinique oriente de plus en plus vers une piste souvent sous-estimée : la sphère mitochondriale.
Et côté patients, les questions fusent en consultation : Que manger pour retrouver de l’énergie ? Quels compléments sont vraiment utiles ?
Petit tour d’horizon clinique et nutritionnel du soutien mitochondrial – synthétisé à partir des travaux de Sarah Bredon (Oreka Formation), que vous pouvez retrouver via notre webinaire SimplyCure sur la mitochondrie et l’alimentation.
1. Quand penser à la sphère mitochondriale ?
Avant même de parler alimentation ou compléments, encore faut-il savoir repérer les contextes cliniques dans lesquels une dysfonction mitochondriale peut être en jeu.
Chez l’adulte, plusieurs tableaux typiques doivent vous alerter :
Fatigue chronique persistante, non soulagée par le repos ou le sommeil
Asthénie post-infectieuse (notamment post-Covid) ou convalescence anormalement longue
Burn-out, épuisement professionnel, difficultés à “remonter la pente”
Syndrome de fatigue chronique (SFC) ou fibromyalgie, souvent associés à un stress oxydatif élevé
Troubles digestifs chroniques, en lien avec une perméabilité intestinale ou une dysbiose tenace
Plaintes cognitives modérées : troubles de la concentration, de l’attention ou du “clarté mentale”
Dans ces contextes, on peut suspecter une fatigue cellulaire : les mitochondries tournent au ralenti, la production d’ATP ne suit plus, et les systèmes de défense antioxydante sont dépassés.
C’est là que la nutrition ciblée et les bons compléments entrent en jeu : pour relancer l’énergie, restaurer l’équilibre redox, et redonner aux cellules les cofacteurs dont elles ont besoin pour faire leur travail.
2. Nutriments mitochondriaux essentiels (à visée alimentaire ou complémentaire)
Pas de soutien mitochondrial sans une base nutritionnelle solide.
Certaines molécules jouent un rôle central dans la production d’ATP, la régulation du statut redox et le fonctionnement enzymatique intracellulaire.
Et si l’alimentation permet souvent de couvrir ces besoins, une complémentation peut s’avérer utile en cas de carence ou de surcharge métabolique.
Principaux nutriments mitochondriaux :
Nutriment
Rôle
Sources alimentaires
Vit. B1/B2/B3/B5
Cycle de Krebs, chaîne respiratoire
Légumineuses, céréales complètes, œufs
Magnésium
+300 réactions métaboliques, ATP
Cacao, oléagineux, légumes verts
Zinc
Cofacteur ATP, antioxydant
Huîtres, noix, œufs
Fer / Cuivre
Transporteurs de la chaîne respiratoire
Foie, fruits secs, chocolat noir
CoQ10
Transport des électrons, protection membranes
Poissons gras, abats, huile de colza
Acide alpha-lipoïque
Interface entre glycolyse et Krebs
Brocolis, épinards, pommes de terre
En pratique, ces éléments peuvent être apportés via des compléments (formes bioactives ou liposomées de préférence) dans une logique de cure courte – en général 6 à 12 semaines, notamment en phase d’épuisement ou de récupération post-infectieuse.
3. Mitochondries et alimentation : les bonnes pratiques à transmettre en consultation
Quand l’énergie flanche, pas de solution miracle : il faut d’abord s’assurer que le terrain nutritionnel est suffisamment solide pour accueillir une supplémentation efficace.
Sarah Bredon le rappelle dans le webinaire SimplyCure : une cellule mitochondriale fatiguée ne peut pas faire grand-chose si elle n’a ni le bon carburant, ni les bons outils pour transformer ce carburant.
La mitochondrie dépend donc autant de ce que le patient mange… que de la façon dont il s’alimente.
Voici quelques pratiques-clés à explorer en consultation :
Limiter les apports excessifs – même en “bons” gras : la suralimentation chronique freine la biogenèse mitochondriale via l’activation de l’AMPK.
S’assurer d’une bonne tolérance digestive : une alimentation équilibrée ne suffit pas si des carences d’absorption persistent (B2, magnésium, fer…).
Réduire les sources d’agression mitochondriale : alcool, métaux lourds, cuisson à haute température, stress chronique…
Adapter les apports glucidiques pour éviter les à-coups énergétiques : privilégier un index glycémique bas, réparti sur la journée.
À noter : un régime cétogène (faible en glucides, riche en lipides) bien conduit peut stimuler la biogenèse mitochondriale, mais il doit être utilisé avec prudence – surtout en cas de stress oxydatif élevé, d’inflammation ou de terrain fragile.
4. Cas concrets : que conseiller au patient ?
En consultation, ce sont souvent les petits ajustements ciblés, progressifs, cohérents, qui font la différence sur le terrain mitochondrial.
L’essentiel, c’est donc d’adapter la stratégie au profil clinique – en ciblant les bons leviers au bon moment.
Voici trois tableaux typiques et les approches que vous pouvez mettre en place en pratique :
Cas 1 – Fatigue chronique, stress, troubles du sommeil
Profil : femme 38 ans, rythme pro intense, sommeil non réparateur, fatigue persistante malgré un bilan biologique normal. Alimentation globalement équilibrée.
Crinière de Lion (Hericium erinaceus) (1–2 g/j) : stimule la production de NGF (Nerve Growth Factor), un facteur de croissance impliqué dans la régénération des neurones et la plasticité cérébrale.
Complexe B (B1, B3, B6, B9, B12) pour les cycles cognitifs et émotionnels
Mitochondrie & alimentation : des leviers simples, concrets, efficaces
Prendre en compte la santé mitochondriale, c’est ouvrir une porte de plus vers une meilleure compréhension des états de fatigue persistante, de récupération difficile ou de vulnérabilité au stress.
L’axe mitochondrie-alimentation propose des leviers simples et puissants à activer en cabinet : correction de carences, micro-nutrition ciblée, alimentation anti-inflammatoire…
Même sans protocole complexe, des ajustements ciblés peuvent suffire à relancer l’énergie, améliorer la récupération et restaurer un équilibre durable dans le quotidien de vos patients.
Chez SimplyCure, on vous aide à identifier ces bons leviers – avec des ressources cliniques fiables, des conseils pour les praticiens, et une approche personnalisée du complément.
Besoin d’approfondir certains cas cliniques ou de structurer une stratégie complémentaire ? Contactez-nous !
Fatigue inexpliquée, stress chronique, post-Covid traînant… Ce type de tableau clinique oriente de plus en plus vers une piste souvent sous-estimée : la sphère mitochondriale.
Et côté patients, les questions fusent en consultation : Que manger pour retrouver de l’énergie ? Quels compléments sont vraiment utiles ?
Petit tour d’horizon clinique et nutritionnel du soutien mitochondrial – synthétisé à partir des travaux de Sarah Bredon (Oreka Formation), que vous pouvez retrouver via notre webinaire SimplyCure sur la mitochondrie et l’alimentation.
1. Quand penser à la sphère mitochondriale ?
Avant même de parler alimentation ou compléments, encore faut-il savoir repérer les contextes cliniques dans lesquels une dysfonction mitochondriale peut être en jeu.
Chez l’adulte, plusieurs tableaux typiques doivent vous alerter :
Dans ces contextes, on peut suspecter une fatigue cellulaire : les mitochondries tournent au ralenti, la production d’ATP ne suit plus, et les systèmes de défense antioxydante sont dépassés.
C’est là que la nutrition ciblée et les bons compléments entrent en jeu : pour relancer l’énergie, restaurer l’équilibre redox, et redonner aux cellules les cofacteurs dont elles ont besoin pour faire leur travail.
2. Nutriments mitochondriaux essentiels (à visée alimentaire ou complémentaire)
Pas de soutien mitochondrial sans une base nutritionnelle solide.
Certaines molécules jouent un rôle central dans la production d’ATP, la régulation du statut redox et le fonctionnement enzymatique intracellulaire.
Et si l’alimentation permet souvent de couvrir ces besoins, une complémentation peut s’avérer utile en cas de carence ou de surcharge métabolique.
Principaux nutriments mitochondriaux :
Nutriment
Rôle
Sources alimentaires
Vit. B1/B2/B3/B5
Cycle de Krebs, chaîne respiratoire
Légumineuses, céréales complètes, œufs
Magnésium
+300 réactions métaboliques, ATP
Cacao, oléagineux, légumes verts
Zinc
Cofacteur ATP, antioxydant
Huîtres, noix, œufs
Fer / Cuivre
Transporteurs de la chaîne respiratoire
Foie, fruits secs, chocolat noir
CoQ10
Transport des électrons, protection membranes
Poissons gras, abats, huile de colza
Acide alpha-lipoïque
Interface entre glycolyse et Krebs
Brocolis, épinards, pommes de terre
En pratique, ces éléments peuvent être apportés via des compléments (formes bioactives ou liposomées de préférence) dans une logique de cure courte – en général 6 à 12 semaines, notamment en phase d’épuisement ou de récupération post-infectieuse.
3. Mitochondries et alimentation : les bonnes pratiques à transmettre en consultation
Quand l’énergie flanche, pas de solution miracle : il faut d’abord s’assurer que le terrain nutritionnel est suffisamment solide pour accueillir une supplémentation efficace.
Sarah Bredon le rappelle dans le webinaire SimplyCure : une cellule mitochondriale fatiguée ne peut pas faire grand-chose si elle n’a ni le bon carburant, ni les bons outils pour transformer ce carburant.
La mitochondrie dépend donc autant de ce que le patient mange… que de la façon dont il s’alimente.
Voici quelques pratiques-clés à explorer en consultation :
À noter : un régime cétogène (faible en glucides, riche en lipides) bien conduit peut stimuler la biogenèse mitochondriale, mais il doit être utilisé avec prudence – surtout en cas de stress oxydatif élevé, d’inflammation ou de terrain fragile.
4. Cas concrets : que conseiller au patient ?
En consultation, ce sont souvent les petits ajustements ciblés, progressifs, cohérents, qui font la différence sur le terrain mitochondrial.
L’essentiel, c’est donc d’adapter la stratégie au profil clinique – en ciblant les bons leviers au bon moment.
Voici trois tableaux typiques et les approches que vous pouvez mettre en place en pratique :
Cas 1 – Fatigue chronique, stress, troubles du sommeil
Profil : femme 38 ans, rythme pro intense, sommeil non réparateur, fatigue persistante malgré un bilan biologique normal. Alimentation globalement équilibrée.
Objectifs : restaurer l’énergie cellulaire, soutenir l’axe neuro-mitochondrial, réguler le cortisol.
Levier nutritionnel :
Complémentation ciblée (cure 6 à 8 semaines) :
Cas 2 – Post-Covid long ou convalescence post-infectieuse
Profil : homme 52 ans, asthénie persistante, essoufflement, sensation de “brouillard mental”. Retour progressif au travail difficile.
Objectifs : soutenir la respiration cellulaire, relancer la production d’ATP, moduler le stress oxydatif.
Levier nutritionnel :
Complémentation ciblée (cure 8–12 semaines) :
Cas 3 – Troubles cognitifs légers, baisse de concentration
Profil : femme 61 ans, oublis fréquents, fatigue mentale en fin de journée, sommeil perturbé. Bilan neuro normal, mais gros stress chronique.
Objectifs : soutenir la fonction mitochondriale cérébrale, améliorer la plasticité neuronale, diminuer l’inflammation silencieuse.
Levier nutritionnel :
Complémentation ciblée (cure 2–3 mois) :
Mitochondrie & alimentation : des leviers simples, concrets, efficaces
Prendre en compte la santé mitochondriale, c’est ouvrir une porte de plus vers une meilleure compréhension des états de fatigue persistante, de récupération difficile ou de vulnérabilité au stress.
L’axe mitochondrie-alimentation propose des leviers simples et puissants à activer en cabinet : correction de carences, micro-nutrition ciblée, alimentation anti-inflammatoire…
Même sans protocole complexe, des ajustements ciblés peuvent suffire à relancer l’énergie, améliorer la récupération et restaurer un équilibre durable dans le quotidien de vos patients.
Chez SimplyCure, on vous aide à identifier ces bons leviers – avec des ressources cliniques fiables, des conseils pour les praticiens, et une approche personnalisée du complément.
Besoin d’approfondir certains cas cliniques ou de structurer une stratégie complémentaire ? Contactez-nous !
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Simplycure9 sept. 2025 15:18:08
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