Règles douloureuses, irritabilité, fluctuations d’énergie : ces plaintes sont fréquentes en consultation mais souvent sous-estimées. Pourtant, comprendre le cycle menstruel et ses impacts hormonaux constitue une clé pour améliorer la qualité de vie des patientes et prévenir certaines complications à long terme. Le webinaire animé par Pauline, spécialiste en micronutrition, a permis d’éclairer les praticiens sur des solutions concrètes alliant nutrition, plantes médicinales et micronutrition.
La connaissance fine des phases du cycle et de l’impact des hormones sur le métabolisme et l’humeur permet d’ajuster les conseils donnés aux patientes. Les praticiens disposent ainsi d’outils pratiques pour accompagner une femme qui souffre d’un syndrome prémenstruel (SPM) invalidant ou de désordres liés au cycle. Cette approche reflète la mission de Simplycure : accompagner chaque praticien dans le développement d'une expertise clinique concrète et opérationnelle.
Le cycle menstruel se compose de plusieurs phases : folliculaire, ovulatoire et lutéale. Les œstrogènes dominent la première partie, favorisant énergie et concentration. La progestérone, en phase lutéale, prépare l’endomètre mais peut entraîner fatigue et rétention hydrique. Identifier ces variations permet d’anticiper les symptômes.
Des règles très abondantes, des douleurs invalidantes ou des cycles irréguliers persistants doivent alerter. Ces signes peuvent orienter vers une endométriose ou une pathologie organique nécessitant un avis gynécologique. Éviter de réduire ces plaintes au seul stress ou au « normal » du cycle reste essentiel.
À retenir :
Le SPM associe souvent douleurs abdominales, céphalées, anxiété et irritabilité. Ces symptômes impactent directement la vie professionnelle et personnelle des patientes. L’exemple clinique d’une femme de 32 ans, présentant irritabilité marquée en phase lutéale et douleurs pelviennes, illustre la nécessité d’un accompagnement global.
La prise en charge repose sur une approche progressive : hygiène de vie, nutrition adaptée, et si besoin recours aux plantes ou à la micronutrition. La médicalisation immédiate par traitement hormonal n’est pas toujours nécessaire.
À retenir :
Pauline a insisté sur l’importance des graisses saines (oméga-3, huiles de colza, poissons gras), des protéines de qualité et d’une diversité végétale. Une alimentation déséquilibrée favorise l’inflammation et amplifie les douleurs menstruelles.
Le magnésium et les oméga-3 se révèlent particulièrement intéressants pour réguler l’humeur et réduire l’intensité des douleurs. Toutefois, leur utilisation doit rester personnalisée et ajustée selon le profil patient, en évitant les prescriptions systématiques.
À retenir :
L’alchémille et la sauge sont des plantes utilisées de longue date pour réduire les douleurs et réguler les cycles. Elles offrent une alternative ou un complément intéressant aux traitements médicamenteux, en particulier pour les patientes souhaitant limiter les hormones de synthèse.
Comme pour tout traitement, la prescription de plantes doit tenir compte des contre-indications (antécédents hormonodépendants, interactions médicamenteuses). Le rôle du praticien est essentiel pour sécuriser ces approches.
À retenir :
Profil patient | Orientation clinique | Intervention privilégiée |
---|---|---|
SPM léger | Symptômes modérés, non invalidants | Hygiène de vie, équilibre alimentaire, soutien en magnésium |
SPM modéré à sévère | Symptômes impactant la vie quotidienne | Supplémentation ciblée (magnésium, oméga-3), phytothérapie |
Douleurs menstruelles intenses | Suspicion d’endométriose ou pathologie organique | Exploration spécialisée, éviter supplémentation empirique |
Cycles irréguliers persistants | Déséquilibre hormonal suspecté | Explorations endocriniennes, conseils nutritionnels adaptés |
La prise en charge du cycle menstruel et du syndrome prémenstruel ne se limite pas à soulager la douleur : elle ouvre une perspective préventive sur la santé globale des femmes. En droite ligne avec l’ambition de Simplycure, ces recommandations favorisent une médecine plus proactive, personnalisée et efficiente.
Le SPM regroupe des symptômes physiques (douleurs, rétention d’eau, céphalées) et psychiques (anxiété, irritabilité) qui surviennent en phase lutéale. Il touche une proportion significative de femmes en âge de procréer.
Privilégier les graisses saines (poissons gras, huiles végétales), les protéines de qualité et une alimentation riche en végétaux variés permet de réguler les hormones et réduire l’inflammation.
Des plantes comme l’alchémille et la sauge peuvent contribuer à diminuer les douleurs et réguler les cycles. Leur utilisation doit cependant être encadrée pour éviter interactions et contre-indications.
Certains micronutriments comme le magnésium et les oméga-3 améliorent la tolérance aux symptômes menstruels, régulent l’humeur et réduisent l’intensité des douleurs.
Des douleurs invalidantes, des règles très abondantes ou une irrégularité persistante justifient une exploration gynécologique approfondie afin d’éliminer une cause organique comme l’endométriose.