Et si une peau réactive, sèche ou acnéique n’était qu’un symptôme d’un déséquilibre intestinal sous-jacent ?
En tant que praticien, vous avez probablement croisé ces patients :
Peau capricieuse malgré des soins cosmétiques adaptés
Terrain inflammatoire diffus sans explication claire
Fatigue chronique, signes discrets mais persistants
L’axe intestin-peau est aujourd’hui un levier clinique fondamental, que ce soit pour l'acné, l’eczéma ou les états cutanés sensibles.
Cet article s’appuie sur le webinaireSimplycure animé par Giacomo Santus. Il vous aide à mieux comprendre le lien entre peau et intestin, avec des repères concrets pour enrichir vos accompagnements dès la prochaine consultation.
1. L’essentiel à retenir sur l’axe intestin-peau
Le microbiote intestinal influence directement la peau via les voies immunitaires, métaboliques et neuroendocriniennes1. Une dysbiose intestinale peut perturber l’équilibre cutané, alimenter l’inflammation ou altérer la barrière de protection.
Ces profils présentent souvent une dysbiose intestinale ainsi qu’une altération de la barrière cutanée.
Trop souvent, les traitements sont orientés uniquement sur la peau, sans prise en compte du terrain global. On prescrit un topique anti-inflammatoire, un antibiotique ou une crème hydratante, mais sans questionner l’alimentation, le stress chronique ou l’historique digestif. Or, ces facteurs sont souvent à la racine du déséquilibre observé.
Même certains cosmétiques pourtant bien tolérés peuvent aggraver l'inconfort si le terrain inflammatoire sous-jacent n'est pas corrigé.
3. L’approche la plus efficace : combiner nutra + topique
L’association d’une approche nutraceutique (interne) et topique (locale) permet une amélioration globale de l’écosystème peau-intestin.
Réduction des symptômes cutanés via un terrain régulé
Topique (local)
Barrière cutanée, flore locale, stress oxydatif
Hydratation, apaisement, restauration du microbiome de surface
L’ordre d’introduction compte :
En pratique, on commence souvent par un soutien digestif de fond (nutra), qui prépare le terrain en 4 à 6 semaines.
Ensuite, l’introduction de topiques ciblés permet d’amplifier les résultats en surface.
Cette stratégie progressive est mieux tolérée et évite les "flambées" ou découragements face à un traitement topique isolé.
💡Le nutra prépare le terrain, le topique agit sur le symptôme visible, les deux renforcent la durabilité des résultats.
4. Les bons actifs à intégrer
Certains actifs présentent un intérêt clinique fort, aussi bien pour la prise en charge interne que locale.
Actif
Effets cliniques
Utilisation
L. plantarum
Inhibition bactérienne, soutien immunitaire
Nutra
L. rhamnosus2
Anti-inflammatoire, hydratation cutanée indirecte
Nutra
Postbiotiques
Modulation immunitaire, effet barrière
Nutra + topique
Ectoïne
Protection cellulaire, réduction du stress oxydatif
Sérum, crème
Acide hyaluronique
Hydratation, élasticité, cicatrisation
Crème, nettoyant
Eaux botaniques actives
Apport minéral, communication intercellulaire
Tous soins topiques
💡 L’association postbiotiques oraux + sérum à l’ectoïne donne d’excellents résultats sur les peaux enflammées et déshydratées3.
5. Cas clinique résumé
Patiente 34 ans – Acné inflammatoire adulte + troubles digestifs post-antibiotique. Elle dit ne plus oser se maquiller, dort mal, se sent “encrassée”.
Contexte :
Acné kystique au menton
Transit instable (constipation/ballonnements)
Fatigue chronique
Antécédent : 2 cures d’antibiotiques dans l’année
Protocole recommandé :
Nutra : probiotiques multi-souches (L. plantarum, L. rhamnosus)4 + postbiotiques pendant 8 semaines
Topique : nettoyant doux, crème à l’acide hyaluronique, sérum à l’ectoïne
Mode de vie : rééquilibrage alimentaire, réduction du sucre, régularisation du sommeil
Un point de suivi intermédiaire à 4 semaines a permis d’ajuster le dosage probiotiques et de valider la tolérance digestive.
Résultats à 8 semaines :
Inflammation cutanée réduite
Peau plus uniforme
Transit régulé, énergie améliorée
Travail en amont sur le microbiote = résultats visibles en surface. Rééquilibrer le microbiote, c’est souvent redonner à la peau ce qu’elle ne parvient plus à faire seule : se défendre, s’apaiser, se régénérer.
6. Quand penser à l’axe intestin-peau ?
Voici les signaux d’alerte où une évaluation du microbiote s’impose :
Syndrome inflammatoire bas bruit, perturbation du microbiote
🔎 En pratique, posez-vous trois questions clés :
Le patient a-t-il une histoire digestive floue ou négligée ?
Le problème cutané récidive malgré un traitement local adapté ?
Y a-t-il un terrain inflammatoire diffus (stress, fatigue, troubles du sommeil) ? Si deux réponses sont “oui”, une exploration de l’axe intestin-peau est pertinente.
L’axe intestin-peau est aujourd’hui un levier clinique utile pour relier les troubles cutanés à un déséquilibre plus global, souvent digestif. Quand les approches classiques atteignent leurs limites, penser au microbiote permet d’affiner la prise en charge et de travailler sur le terrain.
Associer un soutien digestif ciblé à des soins topiques adaptés offre une réponse mieux tolérée, plus complète et plus durable.
En consultation, cette approche vous aide à :
Mieux orienter vos questions dès l’anamnèse
Personnaliser vos conseils selon le profil patient
Réduire les récidives et éviter les escalades thérapeutiques
Intégrer l’axe intestin-peau, c’est enrichir son raisonnement clinique sans alourdir la prise en charge – et souvent, c’est ce qui fait enfin évoluer une situation bloquée.
Envie d’intégrer l’axe intestin-peau à vos protocoles ? Contactez notre équipe pour bénéficier de recommandations ciblées et découvrir les solutions référencées sur Simplycure !
Et si une peau réactive, sèche ou acnéique n’était qu’un symptôme d’un déséquilibre intestinal sous-jacent ?
En tant que praticien, vous avez probablement croisé ces patients :
L’axe intestin-peau est aujourd’hui un levier clinique fondamental, que ce soit pour l'acné, l’eczéma ou les états cutanés sensibles.
Cet article s’appuie sur le webinaire Simplycure animé par Giacomo Santus. Il vous aide à mieux comprendre le lien entre peau et intestin, avec des repères concrets pour enrichir vos accompagnements dès la prochaine consultation.
1. L’essentiel à retenir sur l’axe intestin-peau
Le microbiote intestinal influence directement la peau via les voies immunitaires, métaboliques et neuroendocriniennes1. Une dysbiose intestinale peut perturber l’équilibre cutané, alimenter l’inflammation ou altérer la barrière de protection.
Concept
Rôle clé
Microbiote intestinal
Barrière immunitaire, régulation inflammatoire systémique
Microbiote cutané
Défense locale, équilibre de la flore, protection contre les pathogènes
Dysbiose intestinale
Peut amplifier les dermatoses par voie systémique (acné, eczéma, rosacée)
Lien via l’immunité
Réponses inflammatoires croisées entre muqueuses et peau
Le microbiote intestinal module l’état cutané via trois canaux :
Toute altération de l’un de ces circuits peut se traduire par une peau déséquilibrée, hyper-réactive ou enflammée.
2. Identifier les bons profils en cabinet
Certains profils cliniques reviennent fréquemment et méritent une exploration de l’axe intestin-peau.
Profil patient
Signes d’appel
Adolescent.e avec acné inflammatoire
Boutons persistants, alimentation déséquilibrée, stress, sommeil agité
Adulte avec eczéma récurrent
Sécheresse diffuse, antécédents atopiques, intestin irritable
Femme 30+ avec teint terne
Fatigue chronique, transit ralenti, imperfections péri-orales
Ces profils présentent souvent une dysbiose intestinale ainsi qu’une altération de la barrière cutanée.
Trop souvent, les traitements sont orientés uniquement sur la peau, sans prise en compte du terrain global. On prescrit un topique anti-inflammatoire, un antibiotique ou une crème hydratante, mais sans questionner l’alimentation, le stress chronique ou l’historique digestif. Or, ces facteurs sont souvent à la racine du déséquilibre observé.
Même certains cosmétiques pourtant bien tolérés peuvent aggraver l'inconfort si le terrain inflammatoire sous-jacent n'est pas corrigé.
3. L’approche la plus efficace : combiner nutra + topique
L’association d’une approche nutraceutique (interne) et topique (locale) permet une amélioration globale de l’écosystème peau-intestin.
Voie d’action
Cibles physiologiques
Bénéfices attendus
Nutra (oral)
Microbiote intestinal, inflammation systémique, digestion
Réduction des symptômes cutanés via un terrain régulé
Topique (local)
Barrière cutanée, flore locale, stress oxydatif
Hydratation, apaisement, restauration du microbiome de surface
L’ordre d’introduction compte :
Cette stratégie progressive est mieux tolérée et évite les "flambées" ou découragements face à un traitement topique isolé.
💡Le nutra prépare le terrain, le topique agit sur le symptôme visible, les deux renforcent la durabilité des résultats.
4. Les bons actifs à intégrer
Certains actifs présentent un intérêt clinique fort, aussi bien pour la prise en charge interne que locale.
Actif
Effets cliniques
Utilisation
L. plantarum
Inhibition bactérienne, soutien immunitaire
Nutra
L. rhamnosus2
Anti-inflammatoire, hydratation cutanée indirecte
Nutra
Postbiotiques
Modulation immunitaire, effet barrière
Nutra + topique
Ectoïne
Protection cellulaire, réduction du stress oxydatif
Sérum, crème
Acide hyaluronique
Hydratation, élasticité, cicatrisation
Crème, nettoyant
Eaux botaniques actives
Apport minéral, communication intercellulaire
Tous soins topiques
💡 L’association postbiotiques oraux + sérum à l’ectoïne donne d’excellents résultats sur les peaux enflammées et déshydratées3.
5. Cas clinique résumé
Patiente 34 ans – Acné inflammatoire adulte + troubles digestifs post-antibiotique.
Elle dit ne plus oser se maquiller, dort mal, se sent “encrassée”.
Contexte :
Protocole recommandé :
Un point de suivi intermédiaire à 4 semaines a permis d’ajuster le dosage probiotiques et de valider la tolérance digestive.
Résultats à 8 semaines :
Travail en amont sur le microbiote = résultats visibles en surface. Rééquilibrer le microbiote, c’est souvent redonner à la peau ce qu’elle ne parvient plus à faire seule : se défendre, s’apaiser, se régénérer.
6. Quand penser à l’axe intestin-peau ?
Voici les signaux d’alerte où une évaluation du microbiote s’impose :
Symptômes cutanés
Indications d’exploration digestive associée
Acné persistante
Antécédents antibiotiques, alimentation sucrée
Dermatite atopique
Terrain allergique, porosité intestinale suspectée
Peau sèche / sensible
Carences, stress oxydatif, alimentation pauvre
Rosacée ou rougeurs diffuses
Syndrome inflammatoire bas bruit, perturbation du microbiote
🔎 En pratique, posez-vous trois questions clés :
Si deux réponses sont “oui”, une exploration de l’axe intestin-peau est pertinente.
7. Résumé de consultation : outils recommandés
Problème de peau
Cible digestive associée
Outils recommandés
Acné inflammatoire
Dysbiose post-antibiotique
Probiotiques + nettoyant doux + sérum postbiotique
Eczéma atopique
Hyperperméabilité intestinale
Postbiotiques oraux + crème hydratante + suivi alimentaire
Peau terne / sèche
Carences, stress oxydatif chronique
Nutraceutique + sérum à l’acide hyaluronique
Conclusion
L’axe intestin-peau est aujourd’hui un levier clinique utile pour relier les troubles cutanés à un déséquilibre plus global, souvent digestif. Quand les approches classiques atteignent leurs limites, penser au microbiote permet d’affiner la prise en charge et de travailler sur le terrain.
Associer un soutien digestif ciblé à des soins topiques adaptés offre une réponse mieux tolérée, plus complète et plus durable.
En consultation, cette approche vous aide à :
Intégrer l’axe intestin-peau, c’est enrichir son raisonnement clinique sans alourdir la prise en charge – et souvent, c’est ce qui fait enfin évoluer une situation bloquée.
Envie d’intégrer l’axe intestin-peau à vos protocoles ? Contactez notre équipe pour bénéficier de recommandations ciblées et découvrir les solutions référencées sur Simplycure !
1Jimenez-Sanchez M, Celiberto LS, Yang H, Sham HP, Vallance BA. The gut-skin axis: a bi-directional, microbiota-driven relationship with therapeutic potential. Gut Microbes. 2025 Dec;17(1):2473524. doi: 10.1080/19490976.2025.2473524. Epub 2025 Mar 6. PMID: 40050613; PMCID: PMC11901370.
2 Fabbrocini G, Bertona M, Picazo Ó, Pareja-Galeano H, Monfrecola G, Emanuele E. Supplementation with Lactobacillus rhamnosus SP1 normalises skin expression of genes implicated in insulin signalling and improves adult acne. Benef Microbes. 2016 Nov 30;7(5):625-630. doi: 10.3920/BM2016.0089. Epub 2016 Sep 6. PMID: 27596801.
3 Rawal S, Ali SA. Probiotics and postbiotics play a role in maintaining dermal health. Food Funct. 2023 May 11;14(9):3966-3981. doi: 10.1039/d3fo00152k. PMID: 37051640.
4 Huang Y, Huang Y, Xia D, Liu L, Xiong X, Ouyang Y, Deng Y. Lactobacillus rhamnosus ameliorates acne vulgaris in SD rats via changes in gut microbiota and associated tryptophan metabolism. Front Immunol. 2024 Jan 5;14:1293048. doi: 10.3389/fimmu.2023.1293048. PMID: 38250060; PMCID: PMC10796797.
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Simplycure19 sept. 2025 10:39:28
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